Flex-office / Bureaux partagés ? Non merci!

Nous demandons de la transparence sur ce qui est prévu par la direction. Il faut l’information-consultation du CSE !

Le flex-office est un serpent de mer sur lequel la direction louvoie depuis longtemps. La crise du COVID-19 a forcé nombre d’employé·e·s à passer en travail à distance et voilà que, lorsque nous commençons toutes et tous à pouvoir revenir à nos bureaux, on nous reparle des avantages du flex-office. Déjà mis en place dans certains services de VBN depuis juillet 2020, la direction refuse, avec l’aide de la CFE-CGC, l’information-consultation obligatoire des élu·e·s du CSE exigée par la CGT et tente de faire croire que les salarié·e·s sont demandeurs du flex office pour imposer son projet.

DES AVANTAGES POUR LA DIRECTION

Le flex-office a toujours été vanté comme innovant et dans l’air du temps, censé refléter l’image d’employé·e·s dynamiques et qui savent s’adapter. En réalité, ce discours cache très mal l’enjeu purement financier que compte en tirer la direction actionnariale d’Alstom, faire travailler plus de salarié·e·s sur moins de surface.

Ainsi, après l’argument fallacieux seriné pendant des mois d’une demande de flex-office de la part des salarié·e·s, la Direction évoque depuis le CSE du 29 juin 2021 le manque de place suite à l’évolution de l’effectif pour justifier le passage au flex-office sur tout l’établissement. Pourtant, rien ne l’empêche d’occuper une partie du 4ème étage, d’autant plus que les sociétés VEOLIA et Mister Auto annoncent respectivement partir ou réduire drastiquement leur surface début 2022.

La réponse de la Direction sur cette possibilité offerte ? « Nous allons faire venir une autre entreprise ou activité d’ALSTOM au 4ème étage ».

Il s’agit donc bien avant tout pour la Direction d’optimiser la rentabilité financière des surfaces.

MAIS DES CONSÉQUENCES NÉFASTES POUR LES SALARIES

Ce concept de flex-office s’avère très souvent néfaste pour la santé psychologique et sociale des salarié·e·s, accroît tous les risques organisationnels et relationnels déjà fortement présents sur VBN/Aix : ce n’est pas raisonnable !

Les règles d’application sont nombreuses et peuvent changer d’une entreprise à une autre.

Par exemple, il peut être instauré la règle du « premier·e arrivé·e·, premier·e servi·e », ce qui a pour conséquence directe d’obliger les salarié·e·s souhaitant obtenir un bureau adéquat à venir plus tôt le matin (nous savons tous que cela n’entraine pas automatiquement de repartir plus tôt le soir).

Baladés d’un endroit à l’autre du bâtiment, ne se retrouvant pas nécessairement avec leur équipe, les salarié·e·s subiront l’impact du flex-office dans leurs activités du fait de la distanciation des relations professionnelles.

Dès lors, pourquoi revenir en présentiel si c’est pour continuer à être en mode télétravail sur site ?

Alors, qu’est-il prévu par la Direction ?

« La question, elle est vite répondue » : nous ne le savons pas.

D’un côté, le flex-office a déjà été mis en place dans les services Achats, RH et Service depuis juillet 2020. Des situations problématiques liées au flex-office ont déjà été évoquées aux CSE, le fonctionnement en place étant 1er arrivé, 1er servi, certains se retrouvent le matin sans bureau.

Mais de l’autre, la Direction n’a toujours pas réalisé l’information/consultation obligatoire du CSE, préalable légal à la mise en place de ce type d’organisation, et ce malgré les demandes répétées de la CGT depuis septembre 2020. Sur ce sujet, comme sur tant d’autres, la direction peut compter sur la CFE-CGC pour la soutenir (*).

En supplément, l’accord ALSTOM sur le télétravail, que la CGT n’a pas signé, prévoit de-facto la possibilité pour chaque site de passer en flex-office.

Depuis septembre 2021, la Direction de VBN passe à la vitesse supérieure dans son intention de l’étendre à tout le site : sans plus de précision, elle annonce commencer des groupes de travail « hors sol » sur ce sujet en refusant toujours de caractériser et de quantifier, aux élu·e·s du CSE, la problématique à résoudre et l’objectif visé. 

Pour information, d’autres sites (Saint-Ouen, La Rochelle…) prévoient de passer une partie des bureaux en flex-office pour 2022, toujours sans concertation !

Nous refusons de rester dans le flou sur un point aussi essentiel. Nous devons maintenant savoir ce qui est exactement prévu et pour quels objectifs !

La CGT s’oppose au principe d’un flex-office déshumanisant et nocif pour la santé mentale des employé·e·s !

(*) Ne cherchez pas l’intervention CFE-CGC dans le CR de septembre 2020, la CFE-CGC a manœuvré avec la Direction pour que son intervention notamment n’y figure pas, en bafouant les règles du règlement intérieur du CSE de réécoute de l’enregistrement en cas de litige. Les élu·e·s CFDT et CGT ont refusé de prendre part à cette mascarade.

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